Robert De Craon Admin
Nombre de messages : 1339 Age : 53 Habitation : Aix-en-Provence Nord, Sud, Est, Ouest : SE Alliance : [ODT] Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: La réception dans l’ordre Dim 8 Avr - 19:50 | |
| La réception dans l’ordre
Les conditions d’admission
Les commanderies avaient, entre autres, pour rôle d’assurer de façon permanente le recrutement des frères. Ce recrutement devait être le plus large possible. Ainsi, les hommes laïcs de la noblesse et de la paysannerie libre pouvaient prétendre à être reçus s’ils répondaient aux critères exigés par l’ordre.
Tout d’abord, l’entrée dans l’ordre était gratuite et volontaire. Le candidat pouvait être pauvre. Avant toute chose, il faisait don de lui-même. Il était nécessaire qu’il soit motivé car il n’y avait pas de période d’essai par le noviciat. L’entrée était directe (prononciation des vœux) et définitive (à vie).
Les principaux critères étaient les suivants :
- être âgé de plus de 18 ans (la majorité pour les garçons était fixée à 16 ans) (article 58) - ne pas être fiancé (article 669) - ne pas faire partie d’un autre ordre (article 670) - ne pas être endetté (article 671) - être en parfaite santé mentale et physique (ne pas être estropié) (article 672) - n’avoir soudoyé personne pour être reçu dans l’ordre (article 673) - être homme libre (le serf d’aucun homme) (article 673) - ne pas être excommunié (article 674)
Le candidat était prévenu qu’en cas de mensonge prouvé, il serait immédiatement renvoyé."... si vous en mentiez, vous en seriez parjure et en pourriez perdre la maison, ce dont Dieu vous garde." (Extrait de article 668)
Le visage templier
Dans son homélie (1130-1136), appelée "louange à la nouvelle chevalerie", Bernard de Clairvaux présenta un portrait physique et surtout moral des Templiers, qui s’opposait à celui des chevaliers du siècle. "Ils se coupent les cheveux ras, sachant de par l’Apôtre que c’est une ignominie pour un homme de soigner sa coiffure. On ne les voit jamais peignés, rarement lavés, la barbe hirsute, puant la poussière, maculés par les harnais et par la chaleur...".
Bien que contemporaine des Templiers, cette description était plus allégorique que réaliste. Par ailleurs, l’iconographie templière est mince. Dans les rares peintures les représentant à leur époque, leurs visages, couverts d’un heaume, d’un chapeau de fer ou d’un camail, ne sont pas visibles ou n’apparaissent que partiellement.
Dans l’article 28, la règle latine précisait que "les frères devront avoir les cheveux ras", ceci pour des raisons à la fois pratiques et d’hygiène dont ne parlait pas Saint Bernard, mais surtout "afin de se considérer comme reconnaissant la règle en permanence". De plus, "afin de respespecter la règle sans dévier, ils ne doivent avoir aucune inconvenance dans le port de la barbe et des moustaches." Notons que les frères chapelains étaient tonsurés et imberbes. De nombreuses miniatures, qui représentent les Templiers sur le bûcher, ne sont ni contemporaines, ni réalistes. À ce moment, certains s’étaient même rasés pour montrer leur désengagement de l’ordre. Enfin, les peintres officiels du XIXe siècle ont imaginé les Templiers à leur manière, mêlant idéalisme et romantisme, avec de longues chevelures et de grandes barbes. | |
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