Robert De Craon Admin
Nombre de messages : 1339 Age : 53 Habitation : Aix-en-Provence Nord, Sud, Est, Ouest : SE Alliance : [ODT] Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Saint-Bernard de Clairvaux Lun 9 Avr - 16:59 | |
| Saint-Bernard de ClairvauxSa vieNé au château de Fontaine, près de Dijon, d'une famille de la noblesse, Bernard devient moine dans l'abbaye cistercienne de Cîteaux en 1113, petit village au sud de Dijon. Il fonde en 1115 l'abbaye de Clairvaux, au nord de Dijon, dans l'Aube, et en est le premier abbé. Sous sa direction, l'abbaye de Clairvaux se développe considérablement et devient l'abbaye la plus éminente de l'ordre cistercien, essaimant elle-même rapidement en cent soixante monastères. La rumeur selon laquelle Bernard accomplirait de nombreux miracles et ses sermons éloquents attirent de nombreux pèlerins. Sa personnalité et sa spiritualité influencent considérablement l'Occident chrétien. Il intervient dans les affaires publiques et conseille les princes, les évêques et les papes. Il aurait rédigé la règle de l'ordre des Templiers et, en 1128, il obtient des responsables ecclésiastiques la reconnaissance officielle de l'ordre. Dans la lutte pour la papauté entre le pape Innocent II et l'antipape Anaclet II, Bernard tranche, au concile d'Étampes en 1131, en faveur d'Innocent II. En 1146, à la demande du pape Eugène III, son disciple, Bernard commence à prêcher pour la deuxième croisade. Son sermon, prononcé à Vézelay, déchaîne l'enthousiasme en France. Il parcourt la Lorraine, les Flandres, la Rhénanie et participe activement à la formation des armées dans le nord de la France, dans les Flandres et en Allemagne. Louis VII, roi de France, est convaincu et se joint à la croisade. L'échec de la croisade est une grande déception pour Bernard. Il meurt à l'abbaye de Clairvaux le 20 août 1153. Il a été canonisé en 1174 et nommé docteur de l'Église en 1830. Sa fête est le 20 août dans l'Église catholique. Son oeuvre spirituelleBernard a été un opposant résolu des hérésies et de la théologie rationaliste, et notamment de celle du philosophe et théologien français Pierre Abélard, dont il a obtenu la condamnation au concile de Sens en 1140. Il a soutenu des polémiques contre l'ordre de Cluny. Il a écrit un grand nombre de sermons, de lettres et d'hymnes dont certains sont encore chantés dans les églises catholiques et protestantes. Bernard a écrit sur la vérité, la liberté, la volonté et la grâce. Il a combattu les théologies qui, selon lui, abusaient de la méthode spéculative. Les degrés de la vérité sont, pour lui, l'humilité, la charité et la contemplation qu'il faut considérer respectivement comme vérité sévère, vérité miséricordieuse et vérité pure. Le premier degré est l'oeuvre du Fils, le deuxième celle de l'Esprit et le troisième est l'oeuvre du Père. Bernard distinguait trois libertés: le libre arbitre (liberté à l'égard de la nécessité) qui est l'image de Dieu en l'homme; la liberté de conseil (liberté à l'égard du péché) et la liberté de bon plaisir (liberté à l'égard de la misère) qui sont en l'homme la ressemblance à Dieu. Il considérait le monde comme énigme et manifestation visible du Dieu invisible. Il voulait que l'homme tende vers la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Parmi ses oeuvres importantes, on trouve De Diligendo Deo (De l'amour de Dieu, en 1126), un appel à aimer Dieu parce qu'il est Dieu, et De Consideratione (Considérations à Eugène III, en 1149). | |
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